Le Changement, c'est quand ?
Aujourd'hui est une mauvaise journée. Entre le décompte des morts, les nouvelles de l'économie en berne, les multiples théories d'effondrement, sans oublier les conséquences désastreuses de ce confinement ( exemple : les violences familiales), mon cerveau fume et déborde ! Depuis le début de toute cette incroyable expérience, je me débats avec mes émotions tempétueuses. Tantôt colère, tantôt frustration et tristesse ; tant bien que mal, je reste debout et, comme je peux, la plus droite possible. Je m'efforce d'être comme le papyrus de mon jardin : souple sous la bourrasque de vent, plier sans jamais casser. Je l'observe et tente de m"en inspirer.
Mais aujourd'hui est une mauvaise journée. Un raz de marée, ras le bol de mes profondeurs est venu me submerger. La cocotte a sauté, dans un torrent de larmes et de cris.
Depuis 3 semaines maintenant, on entend sous toutes les formes possible que rien ne pourra plus être comme avant. Que rien ne devra être comme avant. Que l'économie devra changer ! L'écologie venir, une bonne fois pour toutes, au centre de l'attention ! Que notre société est arrivé à bout de souffle - la preuve! - et que , maintenant, vraiment, il faut une transformation ! Si je suis profondément d'accord avec ces lieux communs, j'aimerais néanmoins que quelqu'un me dise ce qu'il faudrait faire pour que "ça" change ? C'est quoi exactement la transformation ultime qui nous évitera un scénario à la "Mad Max" ?
J'ai eu besoin, profondément, de puiser très loin en moi, les raisons de ma colère. Alors que ce futur changement semble une évidence pour beaucoup, je ne perçois au dehors que très peu de signes qui me confirmeraient qu'il est en marche.
Pour moi, le vrai changement ne commencera pas par un changement de politique ou de modèle socio-économique. Le vrai changement passera par chacun.e de nous. Sa source se situera dans nos cœurs, et nulle par ailleurs. C'est une question de responsabilité individuelle et collective. Nous ne réussirons à faire une écologie environnementale, économique et politique que lorsque nous aurons purifié nos âmes et nos cœurs.
Quand le collectif et l'individuel auront réussi à trouver leur place, côte à côte, dans une société digne pour tou.te.s, ouverte à tou.te.s et respectueuse de tou.te.s ; "sans distinction de race, de genre, indépendamment des idées religieuses et/ou politique, et des orientations sexuelles etc...etc..." et que ces mots ne soient pas issus des règles de bonne conduite d'un blog ou d'un Réseau Social, mais bien d'une réalité du quotidien.
Quand nous aurons remis l'argent et le bien matériel à leur juste place : celle du serviteur et non du maître, au service du bien-être de tou.te.s et de chacun.e.
Changer notre économie, sans modifier notre propre fonctionnement, sans remise en question sur nos ( réels) besoins est non seulement un leurre mais ne pourra, à terme, être voué qu'à une certaine forme d'échec, nous condamnant à d'éternels recommencements.
Faire de l'écologie, trier plus, développer les énergies renouvelables, sans repenser notre écologie relationnelle dans nos cercles proches ou plus loin, ne sera que de la poudre aux yeux. Ultimes tentatives pour sauver notre peau sans finalement revenir à l'essentiel : le Cœur, l'Amour et le Lien avec toutes choses .
Ceci se trouve en chacun.e de nous. Alors avant de vouloir changer le monde, commençons par nous changer nous même. Ou plutôt, pour pouvoir changer le monde, commençons par changer nos cœurs ; nos vibrations ; nos façons d'être perpétuellement dans le Faire et l'Avoir, en oubliant le fondamental : Être.
Le monde ne changera pas si celles et ceux qui le composent ne changent pas, de l'intérieur.
Alors, quand est-ce qu'on commence vraiment ?